Kritik27. Juli 2020

Netflix: «Fear City: New York vs The Mafia» - 5 familles pour un New York à feu et à sang

Netflix: «Fear City: New York vs The Mafia» - 5 familles pour un New York à feu et à sang
© Netflix

Connue sous le nom de «The Commission Case», la série en 3 parties, intitulée «Fear City: New York vs The Mafia», évoque le crime organisé et le travail tentaculaire de la justice. Du très beau travail signé Sam Hobkinson.

New York est gangrénée par la pègre. Le Bronx brule tous les soirs. Une quasi-guerre civile qui débute dans les années 70 pour nous entrainer dans les années 80, jusqu’au procès des clans mafieux entre 85 et 86. La série s’attarde au démantèlement de 5 familles: Gambino, Genovese, Lucchese, Colombo et Bonanno. La mafia. L’âge d’or de la mafia! Du tri des déchets au domaine de la construction, le crime organisé était partout, s’étendant de manière spectaculaire sur la Grande Pomme. Tout passait par ces 5 familles. Impossible d’y échapper sans passer à la caisse.

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La grande force de la série est assurément ce travail détaillé et fascinant sur l’approche du FBI. Pour stopper l’hémorragie, les agents ont décidé de lancer une vaste opération. Hyper archivée avec en prime une leçon de mise en scène, «Fear City» paraît tout droit sortie d’une fiction, où les mafieux ont une dégaine similaire aux productions estampillées Scorsese. Johnny Alite, l’un des soldats de la famille Gambino, apparait comme un Robert De Niro bis. Une sacrée palette de personnages pour une immersion qui expose la désormais grande force du FBI: la surveillance. Des stratagèmes et des ruses expliquées par des agents et des superviseurs. Joe Cantamessa, l’un des agents appelés à installer des micros chez les boss mafieux, nous éclaire sur la délicatesse des opérations: le moindre faux-pas et c’est le carnage. Une vraie plus-value au documentaire - un étonnant suspense s’installe quand il développe son rôle dans l’opération.

«Fear City» paraît tout droit sortie d’une fiction...– Sven Papaux

Instructive et sacrément bien ficelée, la série excelle question rythme: un montage effréné baigné dans un travail photographique sublime signé Tim Crogg. Des plans rappelant «A Most Violent Year» de JC Chandor aux clins d’œil au «Parrain» de Francis Ford Coppola, «Fear City» ravive la fiction pour conter ce que la mafia a véritablement été. Les meurtres, les arnaques, l’argent qui coule à flot, il y a un vrai équilibre trouvé. L’écran se divise en 2 parties, pour intégrer une vision manichéenne: le bien contre le mal.

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Dans les arcanes criminels et judiciaires, la série est tentaculaire, furieuse. Et le dernier chapitre nous questionne sur la place actuelle de la mafia: où est-elle? Comment opère-t-elle à présent? «Fear City» se construit à travers des anciennes figures mafieuses, des agents et des procureurs déterminés, des enregistrements qui tissent la grande toile d’une ville vampirisée, acculée par le crime organisé. Encore une excellente série documentaire issue de l’écurie Netflix.

4/5 ★

«Fear City: New York vs The Mafia» est disponible sur Netflix.

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