Artikel2. November 2020

Le Jour des morts chez Pixar, (re)découvrez l’excellent «Coco»

Le Jour des morts chez Pixar, (re)découvrez l’excellent «Coco»
© Disney Pixar

Alors que les célébrations d’Halloween s’estompent, la semaine reprend au seuil d’un 2 novembre, date du célèbre Jour des morts dans la culture mexicaine, ou Día de Muertos, dont s’étaient inspirés en 2017 Lee Unkrinch et ses équipes pour confectionner l’incroyable et doublement oscarisé «Coco»! L’occasion de revenir sur cet excellent métrage d’animation, qui seulement 3 semaines après sa sortie s’était déjà imposé comme le plus gros succès au box office mexicain!

Miguel, 12 ans, rêve de devenir un musicien aussi accompli que son idole Ernesto De La Cruz. Mais une sombre histoire trouble la famille depuis des lustres à tel point qu’elle en aura banni la musique. Les rêves ont la vie dure, Miguel est confronté à son destin de cordonnier mais par une étrange curiosité du hasard, le voilà projeté dans l’antre fabuleux du royaume des Morts. Accompagné du truculent Hector, il s’engage dans une épopée féérique sur les traces de son idole, dépoussiérant au passage les secrets de familles.

Il aura fallu abattre 6 ans d’un travail créatif et de recherches sur la culture mexicaine pour accoucher d’une œuvre aussi prodigieuse. Dès l’ouverture, découpée dans des guirlandes de Papel Picado, la magie Pixar opère. C’est une fresque sur la famille, un hymne aux morts et aux vivants composé avec l'espièglerie de l’enfance. Pixar, phoenix du Père Castor, nous conte les particules élémentaires de l’existence tout en évitant les écueils d’une trop grande naïveté. Sans pour autant égaler les contes de Grimm chez Disney, les ellipses émerveillent de tendresse. Lorsque le film nous parle d’émancipation, de l’oubli ou même de meurtre, la gravité devient un art délicat qui révèle de riches feuillets de lecture.

«Une fresque sur la famille, un hymne aux morts et aux vivants composé avec l'espièglerie de l’enfance...»– Théo Metais

Mais la féérie de «Coco» relève avant tout de l’univers visuel du royaume des Morts. Teinté de bleu, de violet et de ponts garnis de pétales orangés, les équipes ont inventé un micro-cosmos vertical qui relève presque de la science-fiction. A l’image du film et fondé sur des pyramides à degrés de l’Amérique précolombienne, l’architecture flamboyante est un hommage au patrimoine historique du Mexique. Une authenticité se dégage, et au milieu de cette composition picturale, les plus curieux pourront aller à la pêche aux cachoteries des studios Disney-Pixar: le traditionnel camion Pizza Planet, des indices sur le prochain «Les Indestructibles 2» ou encore les références au cultissime «The Shining». Bref, «Coco» est indéniablement une petite merveille attendrissante.

Disponible en streaming avec un abonnement sur Disney+ ou en VOD sur les autres plateformes.

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