Kritik29. November 2018

«Le Grinch» - La nouvelle pépite des studios d’Illumination ?

«Le Grinch» - La nouvelle pépite des studios d’Illumination ?
© Universal Pictures Switzerland

Le Grinch c’est la nouvelle création du studio d’Illumination, qui nous avait offert auparavant la saga à succès Moi, moche et méchant. Toujours aussi grincheux, bougon et maussade, Le Grinch pourrait-il devenir la nouvelle pépite des studios d’animation ?

On avait l’habitude de voir un Gru grogon, méchant et bourru, cherchant toujours à faire le mal. Le Grinch c’est un peu la même chose, excepté qu’il est un peu plus poilu, qu’il est vert et qu’il vit en ermite reclus au sommet d’une montagne. Alors qu’il déteste la joie et les festivités, les habitants de la ville entament les préparatifs de Noël. La pire période de l’année pour un bonhomme au coeur trop petit, qui se sent trop étroit dans ses chaussures. Alors, une bonne fois pour toute, le Grinch décide de saboter la fête et de voler tous les cadeaux. Le bonheur, c’est contagieux, alors il faut soigner tout ça par une bonne dose d’amertume.

Avant le film de Ron Howard qui mettait en avant Jim Carrey dans le peau du Grinch, c’est un livre qui est à la source de cet antagoniste. Le Grincheux qui voulait gâcher Noël, signé par Dr. Seuss est à l’origine de ce Grinch version 2018. À la manoeuvre de ce film on retrouve Yarrow Cheney (co-réalisateur de Comme des bêtes) et Scott Mosier (co-producteur exécutif sur Will Hunting). Initialement un conte pour enfants, les deux réalisateurs parviennent avec une grande justesse à proposer un long-métrage avec plusieurs degrés de lecture pour petits et grands. Sans tomber dans la niaiserie de Noël, le surplus de gags banals pour relancer l’intrigue ou la mauvaise foi, Le Grinch se savoure à chaque instant.

Brillant d’inventivité

Entre humour grognard et fine tendresse, le film des deux cinéastes épouse à merveille le récit imaginé par Dr. Seuss. Bien entendu, pour adapter un livre pour enfants en version animée au cinéma, il faut savoir étoffer un peu plus l’histoire. Et justement, tout en restant très fidèle à son matériel d’origine, la nouvelle création des studios d’Illumination réussit avec brio à ajouter des couches supplémentaires aux personnages originaux de 1957.

Universal Pictures Switzerland

En outre, on y apprend pourquoi Le Grinch est un être aussi acariâtre, pourquoi il renie la magie de Noël et tandis que sa relation avec son chien Max devient centrale, le personnage de la petite Cindy Lou devient plus important dès le départ. À noter, et à titre anecdotique, que la jeune fille est l’aînée d’une fratrie de trois enfants dont la mère célibataire est infirmière de nuit et travaille (très) dur pour subvenir aux bonheurs de ses bambins, ce qui fait très 2018. Montrant qu’une femme seule peut très bien assumer son rôle de mère et de travailleuse.

Bien qu’on puisse trouver quelques comparatifs avec la saga à succès Moi, moche et méchant, (le personnage d’Agnès étant le copié-collé de la jeune Cindy Lou et quelques gags recyclés) l’ensemble du film reste brillant d’inventivité. Go-go gadget version Grinch bougon, le protagoniste campé brillamment par Benedict Cumberbatch en version originale et Laurent Laffite en version française, use de malice et d’ingéniosité pour surprendre le spectateurs dans ses frasques.

En bref !

Le Grinch est film qui peut s’adresser autant aux plus petits qu’aux plus grands. Le long-métrage de Cheney et Mosier est un conte gai et attrayant qui n’oublie pas ses fondamentaux. À savoir fêter Noël, célébrer la joie et la partager autour de soi sans jamais ne laisser personne sur le carreau.

4/5 ★

Plus d'informations sur Le Grinch.

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