Les acteurs vont pointer

Les attaques terroristes qui ont frappé les États-Unis n'ont pas seulement retardé ou empêché la sortie de certains films au cinéma, mais ont également conduit à une nette dégradation de la situation pour ceux qui travaillent dans cette branche. Ainsi, à Hollywood, le nombre des chômeurs a soudain considérablement augmenté.

Le nombre des salariés travaillant dans la branche du divertissement vient d'atteindre son niveau le plus bas depuis quatre ans, suite à la récente tragédie du 11 septembre. Selon un article paru dans le «Los Angeles Times», la situation déjà tendue dans le monde du travail à Hollywood aurait empiré depuis les attentats perpétrés à Washington et à New York. Ce sont avant tout les petites sociétés qui ont dû licencier massivement, bien des projets de films ayant été reportés. «Tout le monde a mis un frein à son exploitation et repensé ses projets», a confié, lors d'une interview, Gabe Videla, propriétaire d'une société d'effets spéciaux. Un autre signe révélateur de la crise à Hollywood est le nombre réduit des tournages en extérieur. En septembre 2001, par exemple, le nombre de tournages effectués dans les rues de Los Angeles a chuté de moitié par rapport à septembre 1999. Il est clair que cette situation affecte davantage la grande majorité des acteurs et employés qui travaillent «dans l'ombre». De fait, lorsqu'une star comme Julia Roberts ou Harrison Ford est contrainte à une pause de quelques mois, ce «break» s'avère moins grave que pour un acteur inconnu, un caméraman, un monteur ou encore un responsable de décors. Alors que tous redoutaient l'importante grève de cet été, les événements du 11 septembre pourraient avoir des répercussions similaires et à long terme.