A la recherche de banquiers repentis

Pour son prochain film, Michael Moore recherche des banquiers repentis ayant des anecdotes croustillantes à lui raconter au sujet de l'actuelle crise financière.

Michael Moore, l'accusateur numéro 1 des travers de la société et de la politique américaines, est de retour, prêt à frapper une nouvelle fois.

Après s'en être pris aux licenciements en masse de General Motors dans «Roger & Me», aux armes en ciculation libre aux Etats-Unis dans «Bowling for Colombine», à l'intervention militaire en Iraq dans «Fahrenheit 9/11», aux mirobolants bénéfices du secteur pharmaceutique réalisés grâce au calamiteux système sanitaire américain dans «Sicko», Michael Moore compte cette fois tailler un costard au monde de la finance, coupable à ses yeux, «d'avoir commis la plus grande escroquerie de l'Histoire».

Raison pour laquelle le célèbre trublion a posté sur son site une annonce dans laquelle il invite toute personne ayant travaillé ces derniers mois dans la finance à lui révéler des anecdotes dignes d'être exposées au monde, à travers son prochain film.

Pas sûr toutefois que Michael Moore obtienne des banquiers le soutien qu'il recherche: défendeur de la classe ouvrière et par conséquent grand détracteur des valeurs de la bonne droite conservatrice américaine, Moore s'est révélé ces dernières années un despote et un manipulateur hors normes, au point de perdre toute crédibilité aux yeux de nombreux Américains, qu'ils soient républicains ou démocrates.