Moyen-Orient, 1997. Lors d’une opération explosive, l’un des Kingsman, une équipe d’espions gentlemen, est tué. Comme la tradition l’exige, son mentor Harry Hart offre à sa femme et son fils la possibilité de l’appeler, une seule et unique fois, à l’aide. 17 ans plus tard, le fils devenu délinquant utilise le mystérieux code pour sortir de prison. Harry Hart alias Galahad lui propose alors de passer les tests pour rejoindre les nouveaux chevaliers britanniques, bientôt mobilisés pour stopper un milliardaire prêt à tout pour sauver la planète de l’espèce humaine…

Galerie de photos

Une scène résume à la perfection Kingsman : lorsque Colin Firth, avec son costume et son accent british, retrouve un Samuel L. Jackson qui zozote, coiffé d’une casquette branchée, afin de manger un célèbre fast food présenté sous une cloche en argent dans une maison luxueuse. Cette association improbable illustre le défi de Matthew Vaughn : pousser le film d’espionnage à la James Bond jusque dans ses retranchements, en célébrant l’autodérision et la violence d’ordinaire étouffés par le cinéma hollywoodien. Hélas, le réalisateur de Kick-Ass et X-Men : Le Commencement, bien moins malin qu’il ne le pense, se vautre dans une irrévérence préfabriquée, à l’image d’une mise en scène d’une laideur étonnante. Une poignée de dialogues décalés, où les personnages citent Jack Bauer et Jason Bourne, confirment à quel point ce film d’espionnage, au lieu d’être super cool, est exaspérant et ridicule.