Le démantèlement Canada 2013 – 111min.

Critique du film

Le démantèlement

Critique du film: Geoffrey Crété

Un fermier décide de démanteler sa ferme afin de voler au secours de sa fille.

Dans la ferme qu’il a hérité de son père, qui se dresse au milieu de la campagne canadienne, Gaby résiste. Face à une crise économique qui oblige les paysans à céder leurs propriétés, il continue à élever des moutons. Jusqu’au jour où l’une de ses filles, en pleine séparation et acculée par des problèmes financiers, lui demande de l’aide. Prêt à tout sacrifier pour elle, Gaby va décider de démanteler sa ferme, à laquelle il a consacré toute sa vie…

Allure de cowboy des champs et visage doux comme un agneau, Gabriel Arcand, frère du réalisateur Denys Arcand (Les Invasions barbares), insuffle sa force tranquille au deuxième film de Sébastien Pilote. Une présence qui servira de roc puisqu’au-delà de son héros ordinaire, cette âpre histoire de famille ne passionne pas. La faute à une pudeur maladive et des silences trop appuyés, syndromes d’un refus de tomber dans les travers du mélodrame, Le Démantèlement laisse une impression glaciale, d’autant plus ironique que le paysage automnal du Canada est un superbe décor.

18.04.2014

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Commentaires

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claude_d_

il y a 9 ans

Lenteur, douceur, patience et longueur de temps font de ce film magnifique un quasi-documentaire à l'opposé des productions à succès, américaines ou françaises. Beauté des images aussi, dans un paysage somme toute banal, mais magnifié par les cadrages. Un drame paysan, banal lui aussi, hélas, sans pathos et peu de paroles. Une autre image du Québec.
Si les agriculteurs vont au cinéma, c'est ce film-là qu'ils devraient aller voir.Voir plus


vincenzobino

il y a 9 ans

Au milieu de tous ces blockbusters, il est certains films dont la promotion passe quasiment inaperçue. C'est le cas de ce Démantèlement. Mon intérêt pour le cinéma québécois me poussât à le voir sans en attendre grand chose. Résultat : un bijou pur.
Un peu de douceur dans un monde de brutes : Cet expression résume parfaitement la trame. La douceur, c'est Gaby un grand "naïf au cœur très tendre ne demandant jamais rien mais donnant toujours et en particulier à l'une de ses filles. Son personnage est, de par cette naïveté, particulièrement touchant. Gabriel Arcand l'incarne à la perfection, développant notamment des expressions de visage quasi contagieuses, parfois bouleversantes.
Les prises de vues de la campagne québécoise sont superbes, la musique est magnifique (instrumentation de guitares à la Thomas Newmann) et surtout ce film, contrairement à Nebraska, contient une véritable profondeur et un humour quasi présent (grâce notamment au "citadin campagnard" incarné par l'excellent Gilles Renaud).
Le film est peu diffusé mais si vous aimez le cinéma québécois ainsi que le genre drame familial et que vous n'êtes pas allergique à 2-3 longueurs s'accommodant parfaitement au rythme lent, je vous le recommande vivement...Voir plus


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