Interview

Vin Diesel: Vroum! Vroum!

Bombardé superstar du cinéma d'action grâce au triomphe inattendu de «Fast and Furious», Vin Diesel rafle une nouvelle fois la mise avec le pétaradant «xXx». Et il ne cache pas sa joie.

Vin Diesel: Vroum! Vroum!

Q: Vous êtes devenu célèbre en un clin d'oeil avec «Fast and the Furious», l'année dernière. Vous avez été surpris?A: Je travaille en vue de ce succès depuis des années, si bien que je ne suis pas vraiment surpris, même si la rapidité de ce succès est inattendue. Ceci dit, la réussite n'est jamais totalement un accident. Q:Le héros de «xXx» est présenté comme étant le James Bond du nouveau millénaire. Vous êtes d'accord?A:Bien sûr. J'ai adoré les films de James Bond quand j'étais plus jeune, mais c'est un personnage totalement daté. D'ailleurs, il porte une cravate. C'est dire. Q:Dans le film, vous faites du snowboard, de la moto, de l'escalade. Vous êtes l'héritier d'Arnold Schwarzenegger?A:J'aime bien les cascades. Je ne suis l'héritier de personne, j'essaie de trouver mon chemin, voilà tout. Il semble d'ailleurs que ce soit mon chemin qui m'ait trouvé. Mon idée, c'est que les films que je fais doivent me permettre d'exprimer cette énergie que je sens en moi. Q:Vous ne regrettez pas la perte de votre anonymat?A:Si, bien sûr. Après «xXx», je crois que je serais peut-être encore anonyme dans quelques provinces reculées de Mongolie. Mais on n'y peut rien, c'est comme ça. Q:On vous a proposé la suite de «Fast and the Furious». Pourquoi avoir refusé?A:Je dois déjà faire la suite de «Pitch Black», et je ne crois pas que je puisse passer mon temps à faire des suites. Ceci dit, je sais que le personnage de «xXx», Xander Cage, reviendra. Q:Vous atteignez la barre des 20 millions de dollars par film. Ça a de quoi faire tourner la tête...A:Oui, mais il faut regarder plus loin, ne pas s'enfermer dans un personnage. L'argent, c'est bien, mais ce n'est pas le seul horizon. J'ai envie de varier les plaisirs, de trouver des rôles intéressants, comme je l'ai montré dans un court métrage que j'ai réalisé, «Multi-Facial»... Q:C'était un film où vous jouiez un acteur qui cherche du boulot en se faisant passer pour quelqu'un qui a des origines ethniques diverses...A:Oui, le personnage de «Multi-Facial» se présente à des auditions différentes. Quand on veut un Blanc, il se fait passer pour métis; quand on cherche un latino, il prend l'accent portoricain, etc... Curieusement, ce court métrage a été montré un peu partout, et quand Spielberg l'a vu, il a décidé de créer un personnage sur mesure pour moi, dans «Il faut sauver le Soldat Ryan». Tout a démarré alors. Q:Vous avez eu d'autres jobs, avant de devenir acteur?A:J'ai surtout été videur dans une boîte à New York. C'est un travail qui a changé mon attitude: on se sent plus libre, moins gêné, on fait son job sans s'arrêter à ce que les gens disent. Socialement, je suis plus décontracté aujourd'hui. Q:Quelles sont vos ambitions?A:J'adore les comédies américaines des années 30, surtout «New York-Miami» de Frank Capra. C'est un film que j'ai vu et revu, et c'est ce que j'aimerais faire. Je ne sais pas si j'ai le «look» pour faire ce genre de films, mais j'aimerais essayer. Et si personne ne me tend la perche, il n'est pas exclu que je prenne moi-même l'initiative.

29 octobre 2002

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