Un mariage idyllique, trois enfants présents, une carrière respectable comme professeur spécialisée dans linguistique : la vie d’Alice Howland brille à l’aube de ses cinquante années. Mais lorsqu’elle consulte un neurologue suite à de curieuses pertes de mémoire, elle découvre qu’elle est atteinte d’une forme héréditaire très rare de la maladie d’Alzheimer. Alors qu’elle est condamnée à peu à peu disparaître, Alice va tenter, avec l’aide de sa famille, de rester parmi les siens.

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Still Alice est de cette catégorie de films moyens, éclipsés ou plutôt illuminés par la performance d’un acteur. Couronnée par l’Oscar de la meilleure actrice après quatre belles nominations, Julianne Moore porte ainsi sur ses solides épaules ce mélodrame coréalisé par Wash Westmoreland et Richard Glatzer, lequel est atteint par une maladie dégénérescente qui l’empêche de parler. Un parallèle qui confère au film indépendant une dimension très intime, à l’image d’un scénario très sobre et d’une mise en scène resserrée sur son personnage principal. Entourée d’Alec Baldwin, Kristen Stewart et Kate Bosworth, Julianne Moore est de chaque plan, de chaque instant, de chaque inspiration, et donne toute sa force et son corps au film. Elle est le cœur qui bat de plus en plus faiblement au fil d’un scénario qui se déroule sans encombre ni surprise, laissant à la comédienne toute la place nécessaire pour briller, comme à l’accoutumée. Un Oscar évident donc, même si Still Alice est loin des sommets de sa fantastique carrière.