Fille d'un ancien torero, une jeune femme démontre un talent inné pour la tauromachie.

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Dans l'Espagne des années 20, le funeste jour où Carmencita (Macarena Garcia) naît est aussi celui où sa mère meurt et son père (Daniel Gimenez-Cacho), célèbre torero, tombe dans l'arène et en sort paralysé à jamais. L'enfant est confiée à sa grand-mère. A la mort de cette dernière, la fillette est alors conduite chez ce père qu'elle n'a jamais connu mais se voit interdire l'accès des appartements qu'il occupe par sa cruelle belle-mère (Maribel Verdù). Les années passent et quand le pauvre homme décède, la marâtre tente de se débarrasser de Carmencita, devenue entre-temps une jeune femme. Désormais sans mémoire, elle est recueillie par une troupe de nains toreros qui se produisent dans les petites arènes du pays. Celle qu'ils vont rapidement surnommer Blanca Nieves montre un talent inné pour la tauromachie. Mais qui peut bien être cette troublante femme qui doit affronter une imposante bête en plein coeur de Séville, là même où son père jadis tomba sous les coups de cornes?

Cette Blanche-Neige espagnole est sans parole mais en musique, notamment du flamenco qui prend aux tripes et qui sublime les images en noir et blanc de personnages hauts en couleurs. Le réalisateur Pablo Berger invite à une danse tragique en suivant une muleta toute en nuances de gris, qui devrait faire foncer tête baissée dans les salles les aficionados du vrai bon cinéma, celui qui fait rêver même quand il peint les sombres contes des frères Grimm. Sublime!